Un peu d’histoire

L’histoire du Club – La création de Amicale Jeanne d’Arc Basket (1953-2008)

Le club de basket, la Jeanne d’Arc de Montaigu, voit en jour en 1953. Il est né au sein du patro de la paroisse ou l’on pratique déjà la football, la gymnastique de la FSF et la musique avec une fanfare, et même la natation, activité créé en 1939 …

Les pionniers

En 1953, l’abbé Guéry a été l’initiateur de la première équipe de basket à Montaigu, pour offrir des loisirs à la jeunesse . Ces pionniers s’appelaient, Riquet Sablereau, Raphaël Moreau, Yves Poisson, Raymond Dugast, Roger Broirand… Ils avaient 18 ans et tout à apprendre de ce sport. Les premiers matchs se joueront sur un terrain en sable de la carrière marqué à la chaux sur le terrain paroissial à côté du cinéma Jeanne d’Arc ( aujourd’hui rue Jeanne d’Arc ). Les coulisses du cinéma servent de salle d’entraînement, de vestiaire et un simple robinet à l’extérieur de douche.

Les déplacements se font avec le fourgon de Jean Gauvrit, parfois en vélo, pour rencontrer les équipes de Rocheservière, La Guyonnière et surtout celles de Loire Inférieure, comme La Marne, la Bernerie, Pornic, le basket étant peu développé en Vendée. L’équipe première se dissoudra par manque d’effectifs quelques années plus tard. Les plus mordus partiront jouer à Saint Hilaire avec Raymond Dugast, Roger Amiaud et Alcide Brillouet. Une équipe senior féminine prendra la relève pendant quelques années, ainsi qu’ une équipe de minimes avec Hubert Douillard, Michel Denis, Gabriel Bousseau . Ils battaient, paraît-il, l’ABC Nantes à cette époque !

Les débuts

Dans les années 60, sous l’impulsion de l’abbé Paul Arnaud et de André Beausse qui effectuait les déplacements avec sa 404 de poissonnier, des équipes jeunes voient le jour. L’entraînement est alors assuré par Raymond Dugast et les matchs se déroulent sur le terrain goudronné du CEG privé. C’est là que les frères Piveteau, Marcel Brachet, Bernard Pasquiet apprennent à faire leurs premiers double pas.

L’équipe senior fera son apparition en 1968 à la demande de joueurs venus de l’extérieur, comme Bernard Vienne et Jo Corbrejeau, avec la bénédiction de l’abbé Audureau. Construite autour de leurs copains ( Jeannot Melaine, Patrick Héron ) et des jeunes du club,( Jacques Guicheteau, Daniel Beausse..) l’équipe gravira rapidement les échelons en quelques années. Le lieu de leurs exploits est alors le terrain goudronné et éclairé à côté du terrain de football, à l’angle du boulevard Parpaillon ( cours de tennis actuel ). Une petite guérite en bois sert pour la table de marque. Les joueurs partagent le bar et les vestiaires du foot, mais sans la douche. Louis Piveteau sera un dirigeant présent à tous les match pendant de nombreuses années, tandis que Raymond Dugast officiera au secrétariat pendant 35 ans.

La grande période

Avec la salle omnisport construite en 1973, sous l’impulsion de Jean Rizio, dentiste et conseiller municipal, président de la Jeanne d’Arc, le basket prend véritablement son essor. Les jeunes intègrent l’équipe senior. Les Didier Retailleau, Jean Louis Lamy, Dominique Fauchard, puis Fabrice Gaborieau permettent à l’équipe de glaner de nombreux titres de champions et la coupe de Vendée en 1978 à Saint Georges de Montaigu. L’équipe accède alors à la Région en 1978. Les parents de ces joueurs deviennent des dirigeants actifs : Clément Retailleau, Yves et Anne Gaborieau, accompagnateurs infatiguables. Les présidents se succèdent : Jean Claude Morrisset, Bernard Diaz, Gilbert Fournier.

Une politique de formation de jeunes se développe, multipliant le nombre d’équipe, notamment avec l’arrivée à Montaigu de Gaston Biron. Celui-ci par son travail incessant conduira l’équipe féminine jusqu’en Nationale 2, en 1982.

C’est l’époque des sœurs Amiaud, des soeurs Chatry, de Evelyne Guesdon, Claudette Bretaudeau, Agnès Fauchard. Françoise Amiaud poursuivra sa carrière au plus haut niveau au Racing Club de France et en équipe de France, avant de devenir vice présidente à la FFF. Les garçons seront aux portes de la nationale 4 à plusieurs reprises en 1984 et 1985.

La reconstruction

Les années 90 seront moins spectaculaires au niveau des résultats. La génération exceptionnelle et très soudée a vieilli. Les joueurs partent ou deviennent dirigeants. Dominique Fauchard, président de 1990 à 2000. Leurs enfants commencent le basket sous la dictée des instituteurs Gérard Fonteneau, Jean Louis Lamy, Alain Gagnié. Place alors à la formation des jeunes pour faire remonter les équipes premières en peine de résultats, malgré la classe de Ben, Jérôme Girardeau, Pascal Morin, François Marion. Des entraîneurs sont recrutés, Jomby, Patrick Yvetot. Des arbitres se distinguent avec Pascal Fonteneau, Vincent Gaborieau, Xavier Piveteau. Des emplois jeunes deviennent des permanents salariés. Les bénévoles s’impliquent dans l’encadrement.

Tout un travail en profondeur est réalisé pour redonner des couleurs à l’Amicale Jeanne d’Arc. Un travail qui commence à payer avec d’excellents résultats de jeunes. Le nombre d’équipes est en progression ( 20) ainsi que les licenciés ( 200 ) licenciés), ce qui classe le club en 4ème position en Vendée.

En 2000, Alain Gagnié a pris les rênes du club avec l’ambition de professionnaliser encore plus l’AJA. Il est désormais bien structuré en commissions avec des bénévoles nombreux. Pour aller plus haut, le projet de constituer une entente avec les communes environnantes a vu le jour en 2003. L’entente Montaigu-Treize-Septiers, présidée par Jean-Eudes Chardonneau et constituée des meilleurs joueurs de deux clubs a réussi sa saison en R3.

Elle est devenue un exemple de ce qu’on peut faire pour développer encore plus le basket dans un esprit, non de guerre de clochers mais de collaboration intelligente.